
Edition : Pierre de Taillac
Nombre de page : 545 pages
Paru en : 2015
Prix : 22.90¤
Thème : Témoignage historique
Résumé : Dévoiler le véritable visage de cette guerre et faire connaître le quotidien des poilus, telles sont les raisons pour lesquelles Eugène Henwood a tenu un carnet de 1915, date de son arrivée au 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, à 1918. Malgré le froid, malgré la pluie et la boue, malgré les obus et une blessure à Verdun, il ne cessera décrire. Ce journaliste de profession est frappé par le décalage entre le récit de la guerre fait par la presse grand public et la réalité à laquelle il est confronté comme combattant. Il veut témoigner. Il noircira ainsi dix-sept petits carnets qu'il conservera précieusement, ne pouvant les publier en raison de la censure. Cet homme cultivé, sensible et engagé livre un témoignage poignant. Un siècle après avoir été écrit, ce document exceptionnel est enfin publié.


Voici un livre qui me tentait énormément de part son sujet, sujet poignant que représentent la guerre et les tranchées. Le petit-fils de l'auteur, nous livre les écrits personnels d'Eugène Henwood durant la Première Guerre mondiale et nous savons tous très bien que cette guerre fut atroce pour les poilus, que ce soit leurs conditions, leurs armes, leurs manières de vivre et de mourir, le traumatisme qu'elle a engendré, la perte inutile qu'elle commise, le peu de reconnaissance à leur égard, le manque de moyens technologique....
J'étais partie pour en apprendre plus sur le quotidien des poilus par le biais de témoignages fait sur le tas. Il n'y a rien de plus vrai, mais aussi de plus horrible que d'avoir un témoignage véritable d'un homme revenu de cet enfer.
Eugène Henwood, journaliste, à passé sa vie de tranchée à retranscrire ses pensées et ce qu'il a vécu, nous voulant pas changer sa façon de parler ni perdre ses bonnes manières d'hommes cultivée en devenant un poilu ou plus rien ne l'atteint. J'aime beaucoup les témoignages, mais je dois avouer que ce dernier n'était pas écrit pour nous émouvoir, et c'est dommage, dans le fond. Nous avons beaucoup de notes de bas de page, rajouté par le petit-fils, mais souvent inutile. de même pour le témoignage en lui-même, on saisit difficilement le quotidien des tranchées. Autrement dit, à part ce qu'on s'imaginait déjà avant lecture, l'auteur ne nous apprend malheureusement rien de plus. L'auteur se borgne à nous raconter ses journées, parfois par une phrase, un mot comme « rien de nouveau » ou par des longs paragraphes d'énervement sur le sort de ses camarades ou des nouvelles récemment arrivées. Je ne retire en rien l'horreur qu'il dépeint, mais je me rappelle avoir été retourner en lisant les lettres des poilus, écrit par Guénot, et j'aurais aimé retrouver se sentiment lors de cette lecture.
Je ne peux néanmoins pas niais que j'ai rencontré par le biais de cette lecture un homme admirable, cultivé et bons. La vie dans les tranchées ne l'aura pas changé en un homme dénué de sentiments. Malgré un témoignage assez distant, certains passages sont obligés de nous émouvoir et nous faire réfléchir.
Par ailleurs, j'ai énormément aimé les nouvelles que l'auteur a écrites durant cette période, puis publié dans les journaux. Nous voyons enfin la merveilleuse plume de l'auteur, à la fois dur, cassante, mais voulant à tout prix dévoiler la vérité pour les populations laissées à l'arrière. Ce besoin de paroles est touchant, et compréhensible.
L'auteur dut être un homme remarquable, prêt à défendre ses idéaux, dans une France perdu dans un monde en guerre. Je remercie ainsi grandement babelio et sa masse critique ainsi que les éditions Pierre de Taillac pour l'envoi de ce livre. J'ai par ailleurs découvert une nouvelle maison d'édition, qu'il me tarde de découvrir ses nouvelles parutions grâce au petit livre reçu en parallèle.
